C’était une volonté de notre part, nous avions envie de tester le volontariat à l’étranger.
Et quoi de plus logique quand on part pour un an ? On a le temps et c’est une autre façon de découvrir un pays et une culture au plus proche de ses habitants.
Nous nous sommes donc mis en quête d’un volontariat qui pourrait nous plaire et nous sommes tombés sur l’école de Poeuy.
Donner des cours d’anglais à des enfants de 6 à 18 ans ? Même pas peur ! On était normalement partis pour ne rester qu’une semaine mais on s’y est tellement plu qu’on a remis ça une deuxième semaine !
La découverte du lieu de notre volontariat
Avant d’arriver à l’école, nous avons pris contact avec Poeuy mais nous n’avions pas vraiment d’idée préconçue sur ce qui nous attendait.
Nous appréhendions assez de donner des cours : jamais fait et nous ne sommes pas non plus totalement bilingues en anglais.
Après avoir eu un peu de mal à trouver l’école avec notre tuktuk, nous arrivons finalement un dimanche en fin d’après-midi, fin prêts pour le lundi.
Nous avons ajouté l’école sur l’application Maps.me pour faciliter les prochains visiteurs mais Poeuy propose également les services d’un ami à lui lors des contacts par mail.
Poeuy nous accueille et nous fait rapidement visiter : 3 salles de classe et une salle où trouver le matériel scolaire, ainsi que la pièce où nous nous retrouverons tous pour manger.
Nous nous installons dans notre chambre et faisons la connaissance de Hinako, une volontaire japonaise qui débute comme nous le lendemain.
Le soir au dîner, nous faisons la connaissances de la femme, des trois filles de Poeuy et de ses deux nièces. Beaucoup de filles ici ! Et les enfants sont toutes quasiment bilingues. Un peu timides au début, elles ne tarderont pas à nous adopter.
Être professeurs d’anglais
Notre planning
C’est lundi, il est 8 heures, les premiers cours commencent. Romain et moi avons la charge de 4 cours :
- Let’s go 2 (faux débutants) de 8h à 10h,
- Let’s go 5 (intermédiaires +) de 15h à 17h,
- Headway (avancés) de 17h à 18h,
- Grammar (adolescents) de 18h à 19h.
C’est assez simple au final, Poeuy nous a briefé la veille au soir.
Nous devons suivre les leçons du manuel. Nous sommes relativement libres sur la méthodologie tant qu’on suit le programme.
Pour les cours de 2 heures, la leçon est expliquée pendant une heure. Suit une demi-heure de pause. La dernière demi-heure est dédiée à un jeu pour faire assimiler la notion travaillée pendant le cours (vocabulaire, grammaire, etc.).
C’était la partie la plus compliquée finalement pour nous. Parce que nous devions être inventifs et trouver de nouvelles idées régulièrement pour ne pas lasser les enfants.
Nos difficultés à enseigner
Être deux pour gérer un cours était bien plus confortable. Les enfants, bien que motivés à apprendre, sont parfois difficiles à canaliser. Et à la fin de la journée, on ne se faisait pas prier pour aller dormir !
Nous ne nous sommes que très rarement retrouvés en difficulté vis-à-vis de notre niveau d’anglais.
Il s’agissait parfois de mots de vocabulaire difficiles à expliquer sans traduire littéralement. Ou encore de l’accent de certains enfants qui entraînaient parfois des problèmes de compréhension. Mais dans l’ensemble, un niveau d’anglais correct est suffisant pour donner des cours dans l’école de Poeuy.
Il n’y a que pour le cours de grammaire qu’il faut être un peu plus à l’aise avec les différentes règles pas toujours faciles à expliquer encore une fois sans recourir à notre langue source.
Heureusement que j’ai étudié l’anglais à l’université, ça m’a bien aidé pour la grammaire, parfois un peu tirée par les cheveux !
Finalement, le plus difficile, c’est bien de canaliser l’énergie des enfants et de les faire participer. Beaucoup sont extrêmement timides et ont peur de se tromper. Il faut sans cesse les encourager et leur expliquer que c’est de cette façon qu’ils progresseront.
Le collectif prend souvent le pas sur l’individualité, ce qui peut expliquer ce manque de confiance et cette peur. Poeuy nous demandait de les faire participer en groupe et pas individuellement mais nous n’étions pas forcément d’accord avec cette méthode.
On a remarqué de grosses lacunes chez certains qui ont dû passer entre les mailles du filet, justement par ce manque de sollicitation individuelle.
La vie avec la famille de Poeuy et les autres volontaires
Au-delà de l’aspect purement éducationnel, nous vivions H24 avec la famille de Poeuy et les autres volontaires. Au début, il n’y avait que Hinako mais d’autres sont arrivés :
- Nikita, l’anglaise en charge des ABC, les débutants,
- Maëliss, une compatriote qui nous a suivi la dernière semaine,
- Manching, la chinoise, qui est arrivée quelques jours avant notre départ,
- Reagan, l’américaine, arrivée la veille de notre départ.
Nous avons bien discuté avec Poeuy et avec ses filles. On a beaucoup ri, joué, dansé et chanté.
Finalement, c’était un peu comme des vacances en famille, on a rapidement été adoptés. Le dernier jeudi qui était férié, on est même allés tous ensemble se baigner au lac.
Infos pratiques :
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Enfin, d’autres photos de notre volontariat chez Poeuy :