Comment travailler en voyageant ?

Est-il possible de travailler en voyageant ?

En 2017, 19 % des personnes nées entre 1980 et 2000 envisageaient un travail freelance. Ça tombe bien, 2017, c’est le début de notre tour du monde ! Aujourd’hui, je vous explique comment j’ai pu travailler en voyageant !

Pourquoi être parti en tour du monde en 2017 ?

Avant de partir, je vous ai expliqué brièvement pourquoi nous avions décidé de nous lancer dans l’aventure

J’aimerais revenir sur ces raisons qui nous ont poussé à partir. 

Une envie forte de voyage

Bon, avant toute chose, personne ne nous a forcé à partir ! 

Nous sommes de ceux qui aimons découvrir de nouveaux endroits. Mais je vais plutôt parler de moi, je ne voudrais pas parler à la place de Romain. 

Avant de partir en tour du monde, je n’avais pas beaucoup voyagé. J’avais surtout fait des city trips de quelques jours à Barcelone, Londres, Amsterdam, Lisbonne, Prague ou encore Budapest. 

Mais quand j’étais jeune, je passais mes étés dans un camping de l’île d’Oléron avec mon père. Avec ma mère, nous partions plutôt du côté du Cap d’Agde et une fois en Espagne. 

Le voyage choc pour moi a été en troisième : la Guyane

A mon entrée en sixième, j’étais dans une classe privilégiée. Notre professeur Monsieur Honoré (si vous passez par là) avait enseigné en Guyane et souhaitait emmener certains de ses élèves. 

Après quatre années de recherches de sponsors, de tombolas, de ventes de crêpes et de négociations, nous nous sommes envolés pour 10 jours dans ce coin lointain de France

Et là, ce fut le déclic. 

Les sorties en pirogue, la découverte du centre spatial, la ponte des tortues Luth, l’excursion sur l’île du Diable…

C’est sûr, je voyagerai de nouveau ! Et 10 jours, c’est tellement court…

C’est le moment ! 

En 2016, j’avais fini mes études l’année précédente et après un contrat râté et des recherches infructueuses, je me suis lancée en indépendante

Je ne risquais rien : si j’avais du chiffre d’affaires, je payais des charges, sinon je ne payais rien du tout. 

De plus, j’avais encore droit à Pôle Emploi donc un matelas en cas d’échec. 

Romain finissait ses études et l’envie de partir devenait de plus en plus forte. 

Il n’avait pas envie de se plonger dans un travail avant d’avoir réalisé ce rêve

Une fois lancé dans la vie active et dans le rythme tram-boulot-dodo, il est difficile d’en sortir. Et même si on le fait, cela prend plusieurs années. 

Nous ne voulions pas attendre !

Alors nous avons commencé à mettre de l’argent de côté (vers avril). 

Les préparatifs ont commencé assez rapidement.

Il fallait se mettre d’accord sur les destinations, fixer une date, envisager un budget, savoir quoi faire de nos appartements respectifs et prévenir les proches. 

Mais tous les détails, je vous en ai déjà parlé !

Travailler en voyageant : le déclic 

Comme nous ne sommes pas des enfants de la famille Rothschild, il a fallu économiser mais surtout travailler en voyageant

Condition sine qua none pour poursuivre notre voyage sur 15 mois

Où travailler quand on voyage ?
Rédactrice web qui a froid !

Mon parcours 

Bien sûr, mon parcours et mon choix de vie en indépendante m’ont facilité la tâche. 

Il est plus compliqué de travailler en voyageant en étant avocat, boucher ou éboueur. 

Travailler sur internet est un atout indéniable pour pouvoir voyager dans le même temps.

J’ai un parcours un peu atypique :

  • Licence en langues et civilisations en anglais, 
  • Master 1 recherche en communication à l’ISIC de Bordeaux, 
  • (Service civique en tant que web reporter à la Ligue de l’Enseignement), 
  • Master 2 en école de communication Sup de Com à Bordeaux, en alternance pendant un an en tant que chargée de communication interne à la Caisse d’Epargne. 

J’avais commencé par l’anglais parce que j’aimais cette langue. Je me destinais à des études de journalisme et il fallait une licence, orientée culture générale, pour tenter les concours. 

Alors oui, j’aurais pu partir à Sciences Po mais je ne regrette pas mon parcours scolaire qui fait aujourd’hui la richesse de mes connaissances et de mes compétences

Être à l’université m’a permis d’apprendre à réfléchir et à creuser les sujets en même temps que d’améliorer mes compétences en anglais. L’école et surtout mon alternance a amené un côté plus pratique et une véritable expérience professionnelle

J’ai laissé le service civique dans mon parcours scolaire mais c’est une véritable expérience professionnelle qui m’a conforté dans mon choix de la communication comme coeur de métier. 

Puis mon année en alternance a définitivement entériné mon appétence pour la communication

Et là, c’est le drame : il faut trouver du travail. 

La difficulté de s’insérer sur le marché de l’emploi 

Comme beaucoup de jeunes en sortie d’études, je me suis cherchée. J’ai tâtonné. Je me suis demandé vers où m’orienter. 

Je n’avais aucune envie de quitter Bordeaux pour Paris. (Paris est venu à nous entre temps mais c’est une autre histoire.)

Je me suis évidemment fermée des portes, j’en ai conscience, mais c’est un choix. 

J’ai toujours préféré privilégier mon cadre de vie plutôt que la possibilité de trouver un travail plus rapidement et mieux rémunéré. 

Au bout de trois mois de recherche, j’ai trouvé un poste en CDD au sein d’une agence événementielle.

Et j’ai détesté. 

Un peu le job en lui-même, beaucoup l’organisation et le management. 

J’y suis restée le temps de mon contrat, soit quatre mois. 

Et là, l’envie de partir loin est devenue encore plus présente. 

L’envie de créer mon métier

Je n’avais pas envie de me replonger dans des recherches d’emploi avec la perspective de partir. 

Je ne voulais pas m’engager dans un poste si je ne pouvais pas y rester et honorer mon contrat. 

J’ai donc envisagé la possibilité de créer mon métier

Puisque rien ne semblait convenir à mes envies et besoins, j’allais devenir auto-entrepreneur

Il a fallu commencer à démarcher des clients, chose que je déteste toujours faire aujourd’hui. 

J’ai eu un premier contrat pendant l’été, puis un client m’a contacté pour de la rédaction web sur le long terme en octobre 2016. 

Parfait pour voyager !

Comment voyager tout en travaillant ?
Parfois, on est plus au calme !

Travailler en voyageant concrètement

Être indépendant ne convient pas à tout le monde. Tout comme être freelance et voyager ne peut pas convenir à tout le monde. 

L’organisation

Pendant le voyage, je n’ai pas du tout prospecté. J’ai eu quelques contrats ponctuels en plus de mon client longue durée mais rien de plus. 

Je ne souhaitais pas que le travail prenne le pas sur notre expérience. 

Ainsi, mon client m’envoyait les articles à rédiger en début de mois et je pouvais m’organiser comme je le souhaitais à condition de les rendre avant la fin du mois. 

Généralement, alors qu’en France je travaille en horaires de bureau, en voyage je travaillais le soir. 

Quand nous n’avions pas de grosses journées prévues, je consacrais la matinée à mon travail de rédaction. Et parfois, il arrivait qu’il fasse un temps de chien toute la journée, nous bloquant mais me permettant d’avancer sur mon travail. 

Le lieu 

Travailler en voyageant, ça fait rêver sur le papier. On s’imagine sur une plage, sirotant un cocktail en pianotant sur son clavier. 

Mais vous avez déjà essayé de travailler à la lumière du soleil sur un ordinateur ? On ne voit rien ^^

En réalité, on travaille plus souvent dans une chambre d’hôtel plus ou moins pourrie. Parfois dans les espaces communs ou dans un café. 

Une connexion wifi et un ordinateur suffisent. Mais il m’est aussi arrivé de faire mes recherches en amont et de travailler dans les bus ou les avions. 

Comment devenir indépendant pour voyager ?
Hé oui, on travaille même dans le van en Nouvelle-Zélande !

Les points d’attention 

Vous l’aurez peut-être compris, ce n’est pas parce qu’on voyage à l’autre bout de la planète qu’on ne travaille pas. 

Cela reste un travail. Avec des deadlines à respecter. 

Vous avez toujours votre deadline dans un coin de votre tête alors que vous vous baignez dans une cascade ou que vous visitez le Grand Canyon. 

Alors parfois, au lieu de sortir boire un verre ou regarder un film après sa journée de visite, il faut travailler. 

De même, on n’est pas en vacances. On a du travail. Simplement, on ne travaille pas comme tout le monde l’entend de 8h à 17h du lundi au vendredi.

On peut travailler de 19h30 à 22h en semaine ou tout un dimanche pluvieux.  

Et maintenant ?

Nous sommes rentrés en mai 2018 et le retour était un peu difficile. 

Beaucoup de moments où l’on se demande qu’est-ce qu’on fait là et où on se sent terriblement seul. 

Pour le travail, c’est un peu la même chose. Je me suis énormément remise en question et je continue de le faire. 

J’ai envie de développer à fond mon activité freelance et pour cela, il faut que je me bouge davantage. 

Travailler en dehors de chez moi un ou deux jours par semaine, rencontrer d’autres indépendants, monter mon site internet professionnel et me former sur certains sujets sont dans mes objectifs pour cette fin d’année. 

Un indépendant se pose généralement bien plus de questions qu’un salarié sur son avenir. Parce que son avenir est vu comme beaucoup moins lointain. 

Si vous voulez discuter de ce sujet, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à m’envoyer un mail. Je me ferai une joie de vous répondre ! 

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