Visiter des musées ne fait pas partie de nos habitudes. Il faut dire que je ne suis pas très sensible à la peinture ou la sculpture par exemple. La photographie en revanche me touche bien plus facilement.
Je suis pire qu’une enfant : pour que j’aille au musée, il faut que le sujet m’intéresse mais aussi que la mise en scène soit originale pour ne pas m’ennuyer.
Comme la prison S-21 à Phnom Penh qui s’imbrique dans un pan de l’histoire que nous connaissions mal, le musée de la guerre à Hô Chi Minh Ville traite sans surprise de la guerre du Vietnam.
Le musée de la guerre : une visite visuelle
Pour notre génération, la guerre du Vietnam est assez méconnue. Mis à part dans de nombreux films américains, je ne me souviens pas avoir entendu parlé du sujet à l’école, ou alors très vaguement.
Le musée de la guerre saura contenter petits et grands, adeptes ou non des musées. Il est très visuel : affiches de soutien de tous les pays, reconstitution d’une cellule de prison, avions, hélicoptères et tanks de guerre, armes utilisées, photographies, etc.
Un bon moyen d’apprendre sans en avoir l’air.
Le rôle primordial des photographes de guerre
On en apprend davantage sur le rôle de la France et des États Unis dans la guerre d’Indochine. Les photographies sont saisissantes, on s’y croirait presque. La réalité de l’horreur de la guerre nous revient en pleine face. Certaines images sont difficiles à supporter. Et des commentaires les accompagnent, expliquant le contexte parfois dur à imaginer.
C’est cette mère qui demande au photographe de la prendre en photo. Elle allaite son enfant, amputé à cause d’une explosion.
Ce sont aussi ces personnes prises juste avant leur exécution. Le photographe explique qu’il est parti sans se retourner, incapable de faire face à cette injustice.
Ce sont enfin des portraits de personnes déformées à cause de l’agent orange des bombes lâchées pendant les combats, une arme chimique rappelant celles encore utilisées aujourd’hui dans le conflit tristement actuel en Syrie.
La guerre du Vietnam semble avoir donné énormément de travail aux photographes de guerre, on retrouve ainsi l’une des plus célèbres d’entre elles, ayant valu le prix Pulitzer de la photographie d’actualité à son auteur, Nick Ut : Napalm Girl.
Certains photographes ont même laissé leur vie sur le champ de bataille en exerçant ce métier si nécessaire. C’est le cas de Robert Capa, mort en 1954 à Thai Binh.
Le musée de la guerre laisse un souvenir intarissable, tant par l’originalité de la visite que par l’émotion ressentie au cours de l’exploration des différentes salles. Si vous passez par Hô Chi Minh Ville, je ne peux que vous conseiller d’y faire un tour.
Infos pratiques :
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