Vous êtes peut-être passé à côté de l’info mais il y a quelques temps, j’ai proposé à ma communauté de témoigner sur le blog (sur Instagram). N’hésitez pas si vous aussi vous voulez partager une expérience de voyage comme Emeline en Inde du Sud, Laure sur l’île Maurice et Eline qui nous partage aujourd’hui son séjour dépaysant au Costa Rica. Si je n’avais pour l’instant que des girondines, j’accueille aujourd’hui une montpelliéraine 😉 (les hommes aussi sont les bienvenus ^^).
Toutes les photos sont d’Eline et vous pouvez d’ailleurs la retrouver sur son compte Instagram Eliiine.g.
Si vous avez envie d’évasion, vous allez être servi 😉
Je suis une amoureuse des voyages, du dépaysement ; alors quand un jour, pendant une pause café, une collègue de travail m’a raconté qu’elle avait vécu au Costa Rica pendant son enfance, ma curiosité a été piquée au vif.
En me parlant de ces plages à perte de vue, de ces nombreux animaux sauvages, de cette nature luxuriante : elle m’avait donné envie de m’aventurer au pays des paresseux (ndlr : l’animal, hein !).
Le dépaysement dès l’arrivée au Costa Rica
Les préparatifs
Nous sommes en décembre 2017, et nous partons à l’aventure avec mon compagnon. Lui n’est pas un fan des préparatifs de voyage. Il préfère profiter une fois sur place. C’est parfait : je me régale dans le domaine de l’organisation.
J’ai longuement étudié notre itinéraire, modifiant et rectifiant sans cesse les étapes afin d’optimiser au mieux nos deux semaines de voyage.
Première journée au pays des paresseux
Nous avons loué un 4X4 (inévitable pour les routes tortueuses du Costa Rica) à « Tout Costa Rica », un réseau solidaire francophone. Ils nous accueillent pour cette première nuit malgré notre retard de plus de deux heures.
Le tout premier matin, des chants d’oiseaux inconnus nous réveillent : ça y est, les vacances commencent ! Nous petit-déjeunons avec d’autres français, tout aussi empressés que nous de prendre le volant pour visiter ce superbe pays. Après un meeting avec de nombreux conseils, nous récupérons notre véhicule et … en avant pour les vacances !
Dès la première journée, nous mettons le cap vers Montezuma en traversant le golfe de de Nicoya grâce au ferry. Cette traversée nous offre un décor digne de Jurassic Parc : c’est époustouflant ! Nous découvrons d’innombrables petites îles parsemées un peu partout autour du ferry. Ce qui était le plus étonnant, c’est qu’il était impossible de voir le moindre morceau de terre : toutes les îles étaient recouvertes d’une jungle mystérieuse. Combien d’animaux vivent là-dedans ? Est-ce que des gens habitent là ?! Tout pleins de questions se bousculent, et je finis par rêvasser en admirant ce paysage mouvant.
Le charme saisissant de Montezuma
Après près de deux heures de traversée à couper le souffle, nous reprenons la route en direction de Montezuma à travers les grandes plaines parsemées de Guacanastes (arbre typique de la région éponyme). Les routes ne sont pas aussi agréables qu’en France, mais nous nous attendions à pire.
Arrivés à destination pour notre deuxième nuit au Costa Rica, nous tombons sous le charme du petit village de Montezuma. Mi-bobo, mi-hippie, c’est ici que l’expression « Pura Vida » que l’on entendait partout depuis notre arrivée, prend tout son sens. Un fond sonore composé de différentes musiques reggae et ska provient des nombreux restaurants “healthy”. Les habitants sont détendus, en tongs, cheveux encore mouillés de la dernière trempette dans l’océan…
A l’hôtel, on nous attribue une petite chambre sombre et, nous le découvrirons un peu plus tard, infestée de grosses fourmis. Nous sommes tellement fatigués et contents d’être arrivés à notre première étape sans encombre que nous nous endormons d’un coup.
Au petit matin nous sommes réveillés très tôt. La faute au décalage horaire mais aussi à un étrange hurlement digne du monstre dans Stranger Things … c’est en fait un adorable petit singe hurleur !
Nous profitons de ce réveil matinal pour nous balader sur la plage, avant l’ouverture des coffee shops et l’effervescence du petit village de pêcheur.
Après un bon petit-déjeuner fruité, nous nous sommes mis en quête de trouver la cascade de Montezuma indiquée sur notre guide en prenant la route qui mène vers l’ouest du village. Nous partons à pied, casquette vissée sur la tête et empruntons un chemin escarpé et boueux où nous retrouvons le couple de français rencontrés la veille sur le ferry.
Quand nous arrivons après 20 minutes de grimpette au pied de la cascade, trois magnifiques bassins nous attendent. Nous ne tardons pas à faire un plongeon dans le premier bassin. Quel rafraîchissement ! Au Costa Rica l’air est chaud et humide, alors toute occasion de se baigner est bonne à prendre. Aussi, pour toute expédition à pied, je vous conseille vivement de prendre votre anti-moustiques et des bouteilles d’eau !
Le Costa Rica : un pays à la politique environnementale forte
En fin de journée, après un rapide passage à l’hôtel, nous nous promenons sur la plage de Montezuma et là … nous avons la chance d’assister à un lâcher de bébés tortues qui rejoignent la mer : c’est très émouvant, c’est la première fois de notre vie que nous assistons à ce spectacle de la nature.
On nous apprend qu’il faut absolument que ces tortues puissent parcourir les quelques dizaines de mètres qui les séparent du rivage puisqu’elles reviendront pondre leurs œufs sur cette même plage une fois adultes. Au Costa Rica, le gouvernement mène une politique environnementale forte, à l’image des nombreuses initiatives telles que la préservation des tortues marines.
Surf et repos à Sámara
Le lendemain nous devons déjà quitter Montezuma pour rejoindre Sámara.
Il y a deux routes possibles : celle qui longe l’océan mais avec le risque de devoir franchir des rivières plus ou moins larges ou bien, une longue route sinueuse à l’intérieur des terres. Bon, comme nous sommes courageux mais pas téméraires, et que notre petit 4X4 ne nous inspirait pas une confiance aveugle, nous avons préféré jouer la carte de la sécurité et avons choisi la longue route sinueuse.
Après 5 heures de routes et chemins non goudronnés, nous arrivons enfin à Sámara où nous posons nos bagages dans un petit hôtel familial : le Tico Adventure Lodge. Cet hôtel est un vrai petit cocon niché entre jungle et plage.
Nous ne restons que deux nuits mais à chacun de nos réveils un iguane vient nous saluer depuis le petit muret à côté de notre chambre.
C’est à Sámara que nous prenons notre première leçon de surf ! Bon, pas terrible avec les lentilles de contact mais… quoi de mieux que le jus d’une noix de coco fraîche achetée quelques colones (monnaie locale) à un vendeur ambulant pour se remettre de ses émotions ?
Durant ces quelques jours, nous nous régalons des spécialités culinaires locales : du ceviche (chair crue de poisson marinée dans du jus de citron vert avec des piments) au restaurant Marisqueria Colochos, des quesadillas (sorte de tortilla avec du fromage fondant), ainsi que de délicieuses pâtisseries à Roots Bakery & Café pour changer des Gallo Pinto (riz et haricots rouges sautés) du petit-déjeuner costaricien.
Pas de vacances sans mésaventures !
On profite un maximum des plages et continuons de monter vers le nord pour notre 3ème étape à Playa Grande. C’est là que nous connaissons notre deuxième échec : pas de snorkeling possible sur la côte pacifique du Costa Rica : l’océan était bien trop mouvementé ; les masques et tubas devront rester dans la valise !
Et le premier échec ? Je ne vous l’ai pas raconté !
Nous nous sommes fait fracturer la vitre de la voiture juste devant l’hôtel de Sámara. Probablement un camion qui, lors de son passage a envoyé un caillou se loger dans la vitre arrière de notre 4X4. En fermant la portière, la vitre s’est brisée en mille morceaux. Et évidemment, le jour où nous nous en sommes aperçus, il a beaucoup plu.
Nous avons donc “perdu” une soirée à téléphoner à la police locale, aux assurances … Mais le personnel de l’hôtel à Sámara s’est montré adorable et cet épisode costaricain n’est plus qu’un lointain souvenir.
La route vers les montagnes du Costa Rica
Le Costa Rica, ce sont bien sûr des plages sauvages à perte de vue, mais ce sont aussi des montagnes et des volcans. On a hâte de changer de décor ! Après une longue et interminable journée de conduite, nous nous enfonçons dans les montagnes, au pied du volcan Ricon de la Vieja pour atterrir à notre hôtel Hacienda Guachipelin. C’est une sorte de resort à l’américaine. En temps normal, nous préférons les petits hôtels indépendants, mais … nous avons décidé de troquer l’aventure contre le confort.
Le volcal Ricon de la Vieja
Le premier soir, munis de notre anti-moustiques, nous allons nous baigner dans les sources d’eau chaudes en amont du volcan Ricon de la Vieja. On peut se ressourcer dans différents bassins chauffés naturellement entre 38 et 43 degrés. Après une longue journée de voiture dans les pattes : c’est exactement ce qu’il nous fallait !
Le lendemain, après un copieux petit-déjeuner, et armés de nos chaussures de randonnée, nous nous rapprochons un peu plus du volcan Ricon de la Vieja en suivant un sentier de 2,5 kilomètres appelé “sentier des chaudrons” : Las Pailas.
C’est une belle promenade à travers la forêt, les fumerolles et les geysers, de grands bassins où bout la terre avec une odeur permanente de soufre. Nous apercevons aussi de nombreux animaux qui jouent à cache-cache avec nous : des singes qui s’amusent dans les cimes des arbres, de grosses araignées jaunes et noires tissant leur toile au-dessus de nos têtes (beurk), des iguanes et des lézards qui font bronzette sur des cailloux bien chauds et même un petit coati (mammifère proche du raton laveur) qui cherche de quoi manger aux racines des arbres.
Au retour, nous nous arrêtons à la cascade Ricon de la Vieja. On y accède par un petit sentier boueux et glissant. Il y a malheureusement un peu trop de monde ; on ne s’attarde pas.
Notre dernière nuit à l’Hacienda Guachipelin est atroce. Nous sommes réveillés par une tempête. Le lendemain matin, toutes les affaires que nous avions étendu devant notre chambre se retrouvent éparpillées un peu partout dans le jardin de l’hôtel. De grosses branches sont tombées et barrent la route. Mais pressés par notre planning, nous décidons quand même de prendre le volant pour nous rendre à notre prochaine destination : Monteverde (village niché encore plus haut dans les montagnes).
Toujours plus haut dans la montagne à Monteverde
Sur le trajet, je dois sortir plusieurs fois de la voiture pour écarter les branches et troncs qui jonchent la chaussée et visiblement, cela fait beaucoup rire les locaux.
Arrivés à Monteverde, nous nous affalons sur le lit de l’hôtel.
Et après une vraie nuit de sommeil, nous nous équipons, au petit matin, d’imperméables et de bon pulls chauds pour un circuit à travers la “forêt de nuages”. La réserve biologique de Monteverde est surnommée ainsi parce que c’est une vraie forêt tropicale en altitude (1500m). Pour en admirer toute sa beauté, nous réservons une activité type « accrobranche » et plongeons dans la forêt.
On grimpe à travers des troncs d’arbres gigantesques, on se hisse sur des cordes, on descend en rappel depuis de toutes petites plateformes et… clou du spectacle : nous survolons la forêt en tyrolienne sur plus d’un kilomètre. Quel paysage incroyable ! On aperçoit même le golfe de Nicoya que l’on avait traversé en ferry quelques jours auparavant.
La visite d’une plantation de café
L’après-midi, pour nous remettre de nos émotions nous reprenons la voiture pour aller visiter la plantation de café Don Juan au nord-ouest de Monteverde. Grande fan de café, je ne savais même pas comment c’était produit ! Nous en profitons pour acheter quelques paquets pour faire plaisir à nos familles à notre retour en France.
La forêt de nuages vue d’en bas
Avant de quitter Monteverde le lendemain, nous voulons parcourir la « forêt de nuages » sur la terre ferme cette fois-ci !
Nous sommes allés au parc de Monteverde à l’ouverture et nous étions seuls ! Tout au long de notre balade, on écoute ce silence à la fois apaisant et saisissant. On entend par moment des oiseaux, les gouttes d’eau qui tombent, quelques ruisseaux…
C’est une très belle balade que je conseille aux familles.
Notre aventure montagnarde costaricaine touche à sa fin. Pour la dernière partie de notre voyage, nous voulions remettre le cap sur les plages avant de quitter le Costa Rica.
Retour sur la côte pacifique du Costa Rica
Nous nous mettons en route pour la ville d’Uvita. Sur la route, nous respectons bien les limitations de vitesse parce que nous avons lu que les contraventions peuvent atteindre des sommes astronomiques (plus de 500 US$).
Nous avons choisi Uvita parce qu’il est possible de voir des baleines à bosses nager dans le parc maritime ballenas.
Petite anecdote au sujet d’Uvita : à marée basse on peut apercevoir depuis notre hôtel bien en hauteur, un banc de sable … en forme de queue de baleine !
C’est d’ailleurs la seule partie de baleine que nous aurons vu durant ce voyage puisque décembre n’était pas la saison idéale pour voir les énormes mammifères marins (ndlr : de mi-juillet à octobre si vous êtes intéressés).
Je recommande, de venir au moins prendre un verre “les pieds dans l’eau” à la piscine de l’hôtel Vista Ballena pour profiter de cette vue à couper le souffle.
Les pannes électriques régulières dans la région rendent cette fin de voyage atypique et plutôt amusante : on se déconnecte et on vit au rythme du soleil et des oiseaux (qui se lèvent et se couchent très tôt !).
Balade au Parc National Manuel San Antonio
Pour finir ce voyage en beauté : nous visitons le parc national Manuel San Antonio, où nous allons voir les premiers paresseux du voyage !
Attention, à l’entrée du parc, de nombreux rabatteurs vous oppressent pour que vous choisissiez leur parking ou leur guide touristique. Ils peuvent même se montrer agressifs. Vous pouvez les ignorer en feignant de ne pas comprendre leur langue et vous rendre directement au guichet officiel du parc.
Nous avons décidé de ne pas prendre de guide et de nous balader en liberté dans le parc. Au lieu des masques et tubas, nous aurions préféré avoir emporté dans nos valises des jumelles pour observer les animaux dans les arbres !
Mon second conseil pour la visite du parc : NE PRENEZ PAS DE NOURRITURE DANS LE SAC À DOS. Des ratons laveurs, au premier abord charmants, se révèlent extrêmement agressifs, chipent tout ce qui est comestible et … ils n’ont pas peur des hommes ! Une dame âgée s’est fait voler son sac devant nous par une bande de ratons laveurs. Heureusement qu’elle avait gardé ses papiers sur elle !
Il faut compter une bonne journée pour visiter le parc. Nous nous sommes volontairement perdus à travers les différents circuits en alternant entre les marécages et leurs nombreux petits crabes rouges qui disparaissent dans leurs trous dès qu’ils entendent nos pas, la forêt tropicale dense qui renferme de jolies cascades et coins rafraîchissants, et les somptueuses plages où les ratons laveurs et singes viennent nous saluer.
De ce voyage nous garderons de très beaux souvenirs :
- Pouvoir observer des animaux dans leur habitat sauvage,
- Se prélasser sur de splendides plages naturelles bordées par une végétation luxuriante,
- Goûter à des plats typiques et faire une cure de poisson,
- Et tout simplement pouvoir s’adonner à des activités rendues possibles par le style de vie paisible et respectueux de leur environnement des costaricains.