Une carte postale envoyée depuis Luang Prabang.
Tak Bat à Luang Prabang
Il est 5h45. Le soleil se lève à peine sur les bords du Mékong et pourtant les habitants son déjà dans les rues. Ils sont assis par terre derrière des marmites de riz. Les gongs des différents temples retentissent. Ils marquent le début de l’aumône.
Les moines sont pieds nus, tout d’orange vêtus et portent un bol en bandoulière, le Sénile ou Baat. Ils sortent un par un de leur temple respectif, en file indienne, du plus âgé au plus jeune. Ils commencent leur déambulation à travers la ville.
Ces moines du bouddhisme Théravada ont renoncé à notre monde capitaliste et ne comptent que sur la générosité des habitants pour manger, se vêtir et se déplacer.
C’est la quête quotidienne appelée aussi Tak Bat. Chaque habitant leur donne une poignée de riz, un gâteau ou un fruit. Certains touristes participent à ce rituel silencieux et le perturbent parfois. La ville a dû mettre en place des règles à respecter pour faire perdurer la tradition. Nous étions dans une ruelle et pas dans la rue principale, nous n’avons donc pas assisté aux cars de touristes venus spécialement pour ça.
Cette habitude est présente un peu partout au Laos mais Luang Prabang est la ville qui accueille le plus de moines. Le silence du matin avant l’agitation de la journée est reposant, spirituel.
Aux premières lueurs du jour, entre 6h45 et 7h, les moines regagnent leur temple et disparaissent comme ils sont apparus jusqu’au lendemain.
Kuang Si Waterfall
Pour continuer la journée sur une note sereine, nous nous rendons aux cascades de Kuang Si, accompagnés d’un couple de canadiens rencontrés au Dumbo Elephant Spa et d’un couple d’anglais. Après négociation d’un tuktuk pour la matinée sur la place principale de Luang Prabang, direction les chutes d’eau.
Surprise du chef, nous tombons nez à nez avec des ours, en enclos quand même. Ils sont recueillis, nourris et protégés au sein de cet environnement accueillant.
Les cascades invitent à la baignade et à la détente même si l’eau est très fraîche. Mais la chaleur ambiante nous pousse rapidement à goûter l’eau (enfin pas moi, cf cet article) d’une couleur rappelant celle des lacs de Jiuzhaigou. Après un pique-nique en bonne compagnie, nous reprenons le tuktuk, épuisés et ravis comme des enfants.
Le Mont Phousi
Une petite sieste à l’hôtel s’impose avant de reprendre notre découverte de la ville. A Luang Prabang, il règne une ambiance indescriptible, on s’y sent bien, on a envie de rester. Simplement se balader pour découvrir les temples (une trentaine), les bords du Mékong, le night Market ou encore le Mont Phousi. Colline au cœur de la ville, la vue d’en haut n’est pas incroyable mais paraît-il qu’au coucher du soleil, tout est différent.
Le Brother House
Enfin le soir, nous testons le barbecue laotien autour de bières avec nos amis canadiens, Nate et Sara. C’est très semblable à la fondue chinoise, excepté que la viande est grillée sur le dessus, et seuls les légumes sont plongés dans l’eau bouillante. Et en plus c’est moins gras ! Un très bon souvenir à Brother House, bien plus authentique et moins cher que le mythique Utopia, uniquement fréquenté par des occidentaux.
Cette carte postale est un condensé en une journée de tout ce que nous avons pu découvrir durant nos trois jours à Luang Prabang. On aime bien prendre notre temps mais si vous n’y passez qu’une journée, il est tout à fait possible de faire tout cela 😉
- Kuang Si Waterfall : 20 000 kips (environ 2 €)
- Tuktuk pour la matinée : 160 000 kips pour 6 (environ 2,60 € par personne). Il faut négocier sec et ne pas hésiter à demander à d’autres personnes sur la place de vous accompagner pour faire baisser le tarif.
- Mont Phousi : 20 000 kips
- Petit barbecue Brother House : 40 000 kips pour deux.
- Les temples coûtent entre 10 000 et 20 000 kips.