Journal de bord d’un retour de tour du monde

Pourquoi faut-il se préparer à son retour après le tour du monde ?

Comment se sent-on quand on retrouve son pays après une longue absence ? 15 mois pour être exacte… Emotions fortes, étonnement et redécouverte sont au rendez-vous pour mon plus grand plaisir. Découvrez mon retour de tour du monde.

Premières impressions

Quel étrange sensation que d’entendre parler français tout autour de soi ! Je ne pensais pas que je serai à ce point perturbée par ma langue natale. Mais quand on a pris l’habitude de parler de tout et n’importe quoi sans que personne ne comprenne, c’est difficile de changer ses habitudes. On n’est pas non plus à l’abri de glisser un « sorry » lorsqu’on bouscule quelqu’un par inadvertance. 

Les conversations entendues à la volée dans le métro me semblent tellement futiles. Et peu importe quel effet prétentieux cela libère. Je suis persuadée que vous réagiriez pareil ! Mais enfin qu’est-ce qu’on en a à faire que Michel ait acheté 76 mousses à raser et 312 brosses à dents parce que c’était en promotion… 

Société de consommation, encore et toujours… Les parisiens me semblent toujours aussi antipathiques, ça, ça n’est pas prêt de changer ! 

Et pourtant, c’était la première fois de ma vie que j’étais heureuse de retrouver Paris. La tour Eiffel familière qu’on voit depuis l’avion, les bars typiquement français, sans chichis (même à Paris) et même le métro qui nous amène bien plus vite d’un point A à un point B que celui de New York ! Il paraît que c’est une question de superficie de la ville…

Comment se sent-on en rentrant en France après un long voyage ?
Allez, je rentre en stop !

Carpe Diem

Rien n’a changé. Les gens sont les mêmes et tant mieux. On retrouve des personnes qu’on a pas vu depuis 15 mois et c’est presque comme si on s’était quitté hier.

Presque, parce qu’il faut retrouver ses marques. 

Il y aura probablement quelques blancs dans la conversation. Ce n’est pas de la gêne, chacun assimile simplement les nouvelles données laissées par l’autre. J’aime à penser que ces instants suspendus permettent de mieux profiter de ces retrouvailles éphémères

Combien ces moments sont rares et précieux, ne l’oublions pas ! 

Je savoure ces tranches de vie qui se dissiperont malheureusement trop vite. Et la vie reprendra son cours. 

Retour dans ma ville d’adoption

A l’heure où j’ai écrit ces lignes, j’étais dans le train en direction de Bordeaux. Et comme a priori, on avait encore besoin de tester ma capacité à trouver des solutions de dernière minute, j’ai dû organiser au pied levé mon retour dans ma Dordogne natale et la surprise qui s’ensuit. Tout en évitant les fuites intempestives. 

Jusque là tout va bien. Retour de tour du monde mouvementé mais retour non révélé. 

Ma famille pensait que je rentrais une semaine après la date réelle. Qu’est-ce que c’est jouissif de se dire que je suis sur le chemin de la maison sans qu’ils ne se doutent de rien !

A l’arrivée du train en gare de Bordeaux, mon coeur bat la chamade dans ma poitrine. L’émotion est forte à la vue des pointes des églises, du pont Saint Jean, des quais et du fleuve que je connais si bien. 

Je suis de retour à la maison. 

L’enthousiasme est bien là. Tout est différent mais rien n’a changé au fond. 

Comment garder son retour de tour du monde secret ?
Prendre des chemins dérobés pour rentrer !

Surprise au retour de tour du monde !

J’enclenche le GPS par peur d’avoir oublié le chemin de la maison à ce retour de tour du monde. Mais mon corps réagit aux paysages familiers. Mon cerveau sait exactement où il faut aller, à quel moment il faut freiner, quand surviennent les virages… Il se souvient. C’est instinctif.

Les sensations reviennent petit à petit. Je me hâte de rentrer. J’accélère un peu et je souris en imaginant la tête qu’ils vont faire. 

Je me gare au rond-point. Puis, je fais le tour des maisons par l’arrière et je me faufile dans le chemin de terre dérobé pour débarquer du côté où personne ne peut me voir. Enfin, je frappe à la porte, le coeur battant, impatiente et fébrile !

Explosions de larmes, de joie et de pourquoi ! 

J’ai même eu droit à un deuxième shoot de bonheur en barre ce soir-là. Ma soeur était au basket et la même émotion est palpable lorsqu’elle m’aperçoit. On pleure, on rit et on est seules au monde l’espace d’un instant. 

Je suis partie pendant 15 mois et pourtant, on se retrouve comme si on ne s’était jamais quitté. 

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